get a dog they said, it will be fun they said | Gwenaphaël

get a dog they said, it will be fun they said

I KNOW I'M ANNOYING, BUT YOU LOVE ME ANYWAY

raphaël & gwenaëlle
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Au volant de mon pick-up, les fenêtres ouvertes et la musique dans le tapis, je roulais en direction de chez mon frère. Alors qu’une chanson qui passait constamment à la radio et que je me lassais t’entendre débute, je change de poste et je souris, satisfaite. L’un de mes bras était posé le long du bord de ma portière et mes doigts pianotait la carrosserie au rythme des notes de musique alors que je secouais ma tête dans tous les sens, ce qui n’était pas très sécuritaire en soit, mais je connaissais cette ville comme le fond de ma poche et j’arriverais à retrouver mon chemin dans ses rues même avec les yeux fermés ! En même temps, ce n’était pas non plus la plus achalandé des villes. J’avais toujours conduis ainsi, parce que c’était très ennuyant de rester assise dans le silence presque complet de ma voiture. Enfin, certes, il m’arrivait souvent de rester planté devant ma télé durant des heures mais au moins ça avait le don d’être un minimum divertissant, alors que le paysage qui défilait sur les côtés de mon pick-up n’avait rien de cela ; comme je l’ai déjà dit, j’avais vu ces rues des centaines de fois déjà, ça n’avait rien de nouveau. De plus que c’était beaucoup moins embêtant de danser ici, plutôt que de sortir quelque part pour le faire. D’ailleurs, parlant de ça, j’étais justement en route pour une session télé, la seule différence c’est que je me déplaçais pour accaparer celle de Raph, et en bonus je passais un peu de temps avec lui. Il y avait cette émission débile cet après-midi qu’on avait pris l’habitude de regarder ensemble dès qu’on le pouvait. Ça n’avait rien du grand cinéma, mais au moins on rigolait bien et on passait toujours un bon moment, c’était le plus important.

Alors que j’arrive près de chez mon frère, je baisse la musique et je me penche vers l’avant, m’assurant que je tourne bien dans son parking et que je n’embarque pas sur sa pelouse. Une fois stationné, je retire mes clefs du contact, je prends mon sac et je sors de ma voiture. Alors que je marchais vers la porte, la tête penché sur mon sac dans lequel j’essayais de ranger mes clefs, un jappement me fait foncer les sourcils et relever la tête. C’était bien le dernier son que je m’attendais à entendre ici, vu que Raph n’avait malheureusement pas mon amour pour les chiens ; c’est pourquoi je trouvais plutôt étrange le fait de trouver un énorme saint-bernard étendu sur son gazon, semblant bien tranquille. Sa langue pendait et il respirait fort, mais normal vu qu’il était en plein soleil et peut-être depuis des heures. D’où pouvait-il bien venir ? Passant mon sac derrière-moi, je m’approche doucement de lui, ne sachant pas comment il pourrait réagir. « Hey mon beau… » Je lui souris, puis une fois suffisamment proche, je plis les genoux pour être un peu plus à sa hauteur. Je le laisse me sentir et je vais lui caresser doucement la tête. « T’es un bon chien. » Je m’aperçois ensuite qu’il porte un médaillon et je le prends dans mes mains afin d’être capable de lire ce qui est écris dessus. « Lazyboy » lis-je à voix haute, et il répondit en un jappement. Je rigole un peu et je me redresse. « Allez, viens. » Je commence à me diriger vers la porte mais il ne me suit pas, malgré la tape contre ma cuisse. « Lazy, viens ! » réessaye-je, et cette fois il se lève bien, tranquillement, après avoir jappé de nouveau. On arrive ensemble devant la porte de chez Raph puis je cogne. Je savais qu’il n’allait pas être très content, mais je saurais le convaincre, comme d’habitude, puis je ne pouvais quand même pas le laisser là, dehors. Elle avait surement soif et faim, cette pauvre bête.

MYERS.

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raphaël & gwenaëlle
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La réaction de mon frère ne me surprend pas du tout. Même que je m’étais attendu à pire, vu la situation, ça restait Raph tout de même. Ce n’était donc pas du tout une surprise pour moi lorsqu’il remarque le chien avant tout, et qu’il me demande ce que je fais accompagner, visiblement déçu, alors que le plan était seulement de regarder la télévision tous les deux comme on le faisait souvent, dès qu’on le pouvait en tout cas, ou alors on prévoyait autre chose, mais dans tous les cas, ça n’impliquait jamais Flash, ou tout autre chiens, petits, gros, mignons ou baveux. J’avais pourtant tout fait pour qu’il accepte mon compagnon de tous les jours, en vain. Aujourd’hui, c’était quelque peu différent, mais ce n’était pas non plus voulu, je n’avais pas prédit qu’un chien se perdrait mystérieusement sur sa pelouse, parce qu’il fallait forcément que ce soit chez lui, même s’il avait emménagé dans une demeure plus éloigné du centre-ville. C’était ridicule, mais c’était bel et bien arrivé, comme je sentais Lazy contre ma jambe, qui n’étais pas resté bien longtemps assis d’ailleurs et qui avait finis par s’écraser au sol. C’était peut-être mieux comme ça de toute façon, comme Raph était apparemment bien décidé à ne pas nous laisser entrer avant un moment ; mais il le ferait bien, je pouvais me montrer persuasive, surtout que je le connaissais trop bien et qu’il ne pouvait rien refuser à sa petite sœur. Bon, on était plus vieux désormais, mais ça ne changeait rien, j’étais toujours sa petite sœur, ou la plupart du temps.

Alors je souris face à lui, roulant ensuite des yeux lorsqu’il décide de faire le con. « Je savais que tu n’aimais pas Flash, mais pas au point de faire comme s’il n’existait pas quand même. » Je me penche un peu, caressant la tête de ce pauvre chien perdu. « Il était sur ta pelouse, on peut pas le laisser là quand même. Il a surement soif et faim, j’suis sûr que tu as quelque chose dans ton frigo, tu as toujours quelque chose. » C’était d’ailleurs quelque chose que j’adorais lorsque j’allais chez mon frère, même que parfois je lui faisais des visites surprises pour en profiter puisque j’avais trop la flemme de réapprovisionner le mien (et pour voir mon frère aussi, bien entendu). Je baisse ensuite les yeux sur Lazy. « Regarde comment il est mignon, en plus il est tout calme, j’suis sûr qu’il va s’étendre quelque part et que tu oublieras complètement sa présence ! » Je lui fais un grand sourire alors que je me redresse à nouveau. J’avais tout de même de bons arguments, non ? Alors que de son côté, la seule chose qui l’empêchait de nous faire entrer c’était qu’il ne le souhaitait pas, tout simplement. Je m’approche de lui puis pose mes mains sur ses épaules. « Ne t’inquiètes pas, je vais te protéger big bro. » Je le secoue un peu puis je rigole. Bien sûr, je le taquinais, surement dans le but qu’il se détende un peu. Je le sentais tendu comme si on venait de passer sur une route au bord de laquelle il y avait une carrasse, comme ça arrivait parfois, mais comme il était un amoureux des animaux -mais pas des chiens, curieusement- c’était toujours la catastrophe et la fin du monde.

MYERS.

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raphaël & gwenaëlle
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Toute souriante devant la porte de mon frère, même quelqu’un qui ne me connait pas saurait que je veux quelque chose et que cet air un peu trop joyeux n’est pas du tout innocent. En réalité, ça ne me ressemble pas du tout d’agir ainsi, en tout cas, pas avec quelqu’un d’autre que mon frère. Lui, il connaissait la routine. Ce qui devait le plus le surprendre, c’est Lazy et pas ce grand sourire, mais après tout j’étais tout de même sa sœur et une sœur qui ne rend pas la vie plus dur à son frère de temps en temps, elle ne fait pas bien sa job. « Oh mais j’aimerais bien que ce soit mon chien, même si je sens que Flash n’aimerait pas du tout ne plus avoir toute mon attention. » C’était une très belle bête en même temps, et il me semblait calme et docile. Je savais qu’il ne m’aiderait pas à bouger de mon canapé, au contraire, mais d’un autre côté peut-être qu'avec lui que je me sentirais moins mal d'être aussi paresseuse parfois. « Malheureusement j’te dis bien la vérité Raph, il était sur ta pelouse. Va savoir d’où il vient… » Je ne pouvais pas en vouloir à mon frère d’être légèrement septique, moi-même en arrivant, lorsque je l’avais entendu japper, je trouvais plus plausible d’avoir rêvé que de tomber nez à nez avec un chien ici. « En plus, je sais que j’aime te taquiner mais quand même, je me donnerais pas tout ce mal pour te faire une blague pareille, tu me connais. » Simple comme j’étais, je ne me voyais vraiment pas allez aussi loin et faire des plans aussi élaboré pour lui faire une plaisanterie.

Encore là, je reconnaissais bien mon frère dans cette réplique mais je savais aussi qu’il le disait sans vraiment le penser ; certes, les chiens n’étaient pas les animaux qu’il préférait, mais il n’était tout de même pas sans cœur. « Raph, tu sais bien qu’il aura beaucoup trop chaud dehors, même moi j’ai hésité à changer de direction vers la plage ! » J’exagérais pour plaider ma cause, surtout, parce que je n’aurais jamais laissé tomber mon frère pour une excuse aussi bidon, mais étant de la même famille, ce n’était pas surprenant de nous entendre nous balancer des absurdités plus grosses les unes que les autres juste pour prouver que l’autre à tort. « Roh arrête. Regarde-le ! Il n’a pas bougé depuis que tu as ouvert la porte, il n’a même pas fait un seul bruit. Il se fera même moins remarquer que tes chats, qui sont toujours dans nos pattes. » Combien de fois j’avais presque pris une débarque remarquable à cause de l’un de ses chats ? Il ne pouvait pas le nier et c’est surement pour ça qu’il finit par se décaler et nous laisser entrer. À nouveau, je lui fais un grand sourire, satisfaite d’avoir gagné la bataille, surtout que je l’avais prédit. Lazy prend quelques secondes pour se lever enfin et me rejoindre dans la maison. « Sur sa médaille c’est écrit qu’il s’appelle Lazyboy, mais bizarrement y’a pas d’adresse. Alors faudra se promener dans la ville, je pense bien ! » que je lui répond en me dirigeant déjà vers le canapé sur lequel je m’installe. « Allez allez, viens ! Il ne fera rien, j’en suis certaine, et sinon je plaiderais coupable. Ça te va ? » Avec tout ça, on allait bientôt passer tout droit et manquer une partie de notre émission, alors j’essayais de me montrer plus rassurante afin qu'il respire un peu.

MYERS.

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raphaël & gwenaëlle
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Je ne peux pas m’empêcher de rire un peu alors que je vois les yeux de mon frère s'écarquiller simplement à l’évocation de l’idée de la possibilité de peut-être me procurer un deuxième chien. Ce qui est absolument hilarant. Cela dit, je le rassure rapidement en posant mes mains contre ses épaules ; c’était trop mal de lui faire aussi peur ! « Ne t’inquiète pas. Flash me draine déjà suffisamment d’énergie à lui seul ! » Je ne pensais pas que Lazy aurait le même problème, de ce que j’avais vu jusqu’à maintenant, mais pour le bien de mon frère, je ne m’aventure pas sur cette pente glissante, surtout qu’effectivement, ce n’était pas du tout dans mes projets de me procurer un deuxième compagnon de vie, étant tout à fait heureuse et satisfaite avec Flash, même si je lui en voulait un peu lorsqu’il me réveillait trop tôt le matin avec l’envie d’aller courir et bouger à l’extérieur, alors que j’aurais bien resté quelques heures de plus au lit. Malgré tout, qu’est-ce que je pouvais l’aimer ! C’est surement pourquoi j’avais essayé de faire en sorte que mon frère, au moins, le supporte. J’avais plus ou moins réussis, mais c’était beaucoup lui en demander d’accepter ce nouveau chien qu’il n’avait jamais vu de sa vie, même si ce n'était que pour quelques heures. Heureusement je plaide bien ma cause et il nous fait finalement entré. Bon, j'avais un peu jouer sur ses cordes sensibles… mais personne n’avait encore dit que c’était de la triche ! C’est donc triomphante que je rentre dans la demeure de Raph, lentement suivis de ce mystérieux chien.

C’est une fois dans la maison que je lève les mains dans les airs en signe de paix, alors qu’il me pointe du doigt et qu’il m’interdit de critiquer ses chats. Il essayait de se montrer sérieux mais mon frère avait toujours eu du mal avec ça, mais pour lui je joue le jeu, sans pouvoir m’empêcher de sourire un peu en coin. « Jamais je n’oserais ! » Après tout, ils étaient très importants pour lui et même si parfois ils me faisaient presque tomber, je n’avais absolument rien contre eux, même que souvent ils arrivaient à me faire craquer et j’en prenais un, juste parce que c’était trop drôle de les embêter un peu. Je me retourne ensuite lorsque j’entends deux d’entre eux s’enfuir à toute vitesse dans le reste de la maison alors que Lazy s’était enfin décidé à entrer à son tour. Je m’approche donc du chien et je prends son collier, le faisant avancer un peu plus vite. Je l’aide à s’installer près du canapé et je lui caresse la tête. « Bon, il va rester sagement là et tes chats n’auront plus rien à craindre, tu verras ! » J’espérais que cette fois c’était bon. On s’installe à notre tour au salon et même si mon frère croise les bras et se plains de l’odeur mauvaise qu’avait, à son humble avis, toujours les chiens, je savais qu’il n’arriverait pas à me bouder très longtemps. Je m’approche de son épaule et je renifle d'une façon exagérée. « Pas plus que toi. T’as pris ta douche au moins ? » le taquine-je pour qu’il se détende et surtout, pour changer de sujet. De toute façon, j'étais convaincue que Lazy ne ferait aucun problème et que rapidement, notre émission nous ferait oublier toute cette histoire.

MYERS.